samedi 13 mars 2010

15 - Jour de fête !

Le 13/03/2010
Il est 6h, je me réveille, et là, Oh miracle ! Tout va bien… plus du tout malade, hier était un jour à mettre à la poubelle ! J’en profite pour ranger un peu ma chambre, parce que ma léthargie de la veille a laissé un sacré bordel. Je vais faire un tour à Padang pour voir la houle… pas grand-chose. A 8h je pars prendre mon petit déjeuner, comme d’hab.
En revenant à ma chambre je vois l’une des femmes de l’hôtel s’affairer à décorer ma moto : des gri-gri qu’elle a réalisés un peu comme ces offrandes que l’on voit tous le matins aux portes de chacun des restaurants / hôtels / maisons. Quelques pétales de fleur, de l’huile, et un encens accompagnant ses prières clos le cérémonial sur ma moto. Il en va de même pour l’ensemble des motos de l’hôtel ! A ma grande surprise, je constate que les voitures bénéficient des mêmes attentions. Je pars un instant faire un tour sur Internet, et là, même les souris d’ordinateurs ont leur petit gri-gri ! Sans parler de la table à l’entrée du cyber café, entièrement recouverte d’offrandes.
Décidément, ce jour n’est pas un jour comme les autres ! (Et non je ne suis pas en train d'halluciner parce que j’ai pris des tonnes de médocs la veille !)
Pourtant, j’avais bien vu que dans les jours à venir allait se dérouler une fête importante, mais cette année elle ne doit se passer que le 16 Mars… et on est le 13 !
Je m’occupe comme je peux en attendant que l’encens ait fini de brûler (de peur de m’attirer le mauvais œil aussi). Enfin je peux reprendre la moto, il est 10h, je pars voir Padang, mais juste pour savoir s’il y du monde ou pas pour une session bronzette. Et là, je vois que les parasols (loués par des Balinaises), qui à cette heure, sont d'habitude tous occupés, ne sont même pas là ! Et au milieu de la plage se dresse une immense table avec quelques offrandes !
Toutefois, les touristes sont là, donc la plage n’est pas fermée. Je retourne me changer et prendre mes affaires de plage, et redescends à pieds. En bas, une cordelette longe les warungs, et semble délimiter un couloir de contournement du centre de la plage. Pour le moment on n’est pas obligé de l‘emprunter. Ma session bronzette prend forme, il fait beau, chaud, l’eau semble même plus chaude que l’air. Il est midi, de plus en plus de Balinais arrivent tout de blancs vêtus et partent s’abriter à l’ombre de la falaise. On sent que quelque chose se prépare, mais très progressivement, sans précipitation. Je remonte manger un petit Nasi Goreng (le riz frit). Je prends mon appareil photo, je sens que sur la plage il va y avoir de l’agitation. Ils sont déjà au moins 200 sur la plage, les touristes sont maintenant invités à contourner le centre de la plage, derrière la cordelette, mais peuvent profiter du reste de la plage et de la mer. Une femme, qui profitait du soleil pour faire bronzer son dernier investissement est invitée à remettre le haut de son maillot. C’est pour bientôt, on le sent, et certainement que la cérémonie battra son plein au moment de la marée basse (marées qui sont quand même beaucoup plus amples qu’à la Réunion !).
J’ai déjà pas mal cramé, et je commence à remonter les marches de la plage… c’était moins une ! Je reste bloqué, mais bien à l’ombre, par des centaines et des centaines de Balinais en marche vers la plage. Beaucoup sont en blanc, certains en noir, les mains vides ou avec des offrandes, quelque uns ont des lances aux pointes ondulées, d’autres des parapluies qui abritent encore d’autres portant des dorures. On entend alors des « chants » ou plutôt des « hummmmmm » (bouche fermée) que fredonnent des groupes d’hommes. Un grand Gong est porté par 4 hommes, se succèdent également des hommes faisant sonner leur cloche. Durant 30 min, un flot ininterrompu de Balinais descend les marches vers la plage. Parmi eux se sont glissés quelques touristes en tenue adéquate : chemise blanche, ceinture dorée, et « chapeau » blanc. Un homme commence alors à parler (prier ?) au micro d’un système sonore qui résonne dans toute la crique.
La plage est « blanche » de monde, et j’arrive alors à trouver un passage en montant au milieu des retardataires qui descendent. Je me dirige vers le pont pour avoir une vision d’ensemble de la plage. C’est plein !
Je pars faire un tour pour essayer de trouver le chemin qui permet de voir le spot de Padang en surplomb. Une centaine de mètres après le pont, je vois un chemin de terre que peuvent quand même emprunter les véhicules motorisés. Au bout de ce chemin un sentier, mais on dirait qu’il y a plusieurs sentiers qui partent de ce qui ressemble à un parking. J’en prends un au hasard… je tombe sur de marches qui descendent : mauvais signe, le surplomb du spot devrait me faire rester au même niveau voire monter un peu… mais bon, on descend peut être pour remonter… Au final non ! Je descends encore et toujours, et fini sur la plage, la vrai plage de Padang Padang, longue et déserte, au nord de Uluwatu et au sud du break de Padang. La marée est à son plus bas, quelques pêcheurs s’affairent depuis les rochers. Je peux prendre quelques photos du break de Padang avec des vagues de 50 cm. Il n’y a pas ou peu d’oursins, pourtant les multiples crevasses se prêteraient grandement à nos « amis »… tant mieux !
Je fais demi tour, je trouverais mon chemin plus tard, il est bientôt 16h, et je dois aller récupérer mon linge. La cérémonie touche à sa fin, les gens commencent à quitter la plage, je prends une douche bien froide et en sortant de l’hôtel à moto, je me rends compte que la route est quasiment bouchée par les processionnaires ! Je comprends alors l’embarras de la femme de la laverie la veille au moment de m’annoncer l’heure à laquelle je pourrais passer. Pas grave, comme d’autres Balinais, je me faufile au milieu des marcheurs et fini par récupérer mon linge : 19 500 R exactement ! Le tout sous plastique et plié (repassé) au carré !
Retour à l’hôtel. Cette journée m’a épuisé, je fais une sieste, d’une heure, un tour sur Internet, un repas copieux comme d’habitude, et au lit !
Après renseignements cette cérémonie est appelée Melasti ou encore Mekiyis et se déroule sur la plage avant la fête du Nyepi.

vendredi 12 mars 2010

14 - Malade…

Le 12/03/2010

Pas grand-chose à raconter en ce jour où à mon réveil, il pleut. Mal au crâne, nez bouché, mal aux oreilles : début de sinusite !? Il est 8h, je prends un RhinAdvil, puis me recouche. 11h, un Efferalgan, le soleil est revenu, je pars prendre mon petit déjeuner : Pancake et jus d’orange. Je retourne me coucher. Levé 14h, un autre RhinAdvil, y a du mieux, j’en profite pour aller faire un tour à la laverie qui est un peu plus haut. Pas mal de linge à laver, et je ne sais pas comment ça marche au niveau des laveries, dois je laver moi-même ? Payer au kilo ? On me renseigne assez rapidement, ils prennent tout en charge, nous n’avons qu’à remplir ensemble une feuille désignant chacun de vêtements à laver : pour chaque désignation un tarif. Au final il me faudra payer 20 000 R lorsque je devrais récupérer mon linge le lendemain à 16h. La femme qui s’occupe de moi à l’air un peu embêtée justement concernant l’heure de récupération le lendemain… je ne sais pas encore pourquoi ? Retour à la chambre, un autre RhinAdvil et au lit. La journée se ponctuera ainsi entre sieste et prise de médicaments.

jeudi 11 mars 2010

13 - Temple d’Ulu Watu

Le 11/03/2010
Un peu de pluie au réveil, vite remplacée par un gros soleil. Check matinal d’impossible, et pas grand-chose, encore. Mais les jours précédents m’ont prouvés que même lorsqu’il ne semble rien n’y avoir, il y a toujours une petite série qui rentre. Je prends donc mon petit déjeuner préféré, et me prépare à rentrer sur Padang. En ramant vers le spot, personne en haut, et pas encore l’ombre d’une vague. Je reste au moins une heure seul, et à mon compteur seulement 2 vagues assez sympas, mai rien à voir avec la veille. Je commence à me dire que je vais sortir, mais là une bonne série débarque, 1m20, bien creux, et assez prometteuse pour décider 2 anglais à monter me rejoindre. Les séries sont un peu plus régulières, environs toutes les 15 minutes, c qui nous laisse du temps pour discuter. Une heure plus tard, c’est un espagnol qui se joint à nous. Je discute un peu avec lui, et on parle des endroits où on a déjà surfé : son dernier trip s’était justement à la Réunion. Il y a passé 10 jours en mars de l’année dernière. Il travail dans l’aérien, ce qui lui permet de ne payer ses billets qu’une misère. Il vit actuellement aux canaries, et il me raconte comment, là bas, les locaux sont pires que ceux de St-Leu. Les 2 anglais partent, et des séries un peu plus grosses s’enchaînent. Ca devient vraiment excellent ! Je reste quand même pas loin de 5 heures à l’eau. La fatigue se fait sentir, j’aimerai aller faire un tour au temple d’Ulu Watu cet après midi. Direction le temple, c’est comme si on allait vers le spot d’Ulu, sauf qu’à l’embranchement en T au lieu de tourner à droite, on tourne à gauche. J’arrive à l’entrée du domaine du temple, m’acquitte des 1 000 R de parking. Je me gare tout à côté de l’entrée du temple, et paye les 3 000 R d’entrée et de location du sari. Ce temple est hyper touristique, des centaines de personnes sont disséminés un peu partout sur le domaine. A l’entrée un panneau conseil de retirer chapeaux, casquette, lunettes etc. à cause des singes qui ont la cleptomanie dans la peau. Une grande allée descend vers une grande place carrée : sur la gauche, un chemin longeant la falaise ramène vers un Colisée où les spectateurs peuvent contempler des danses locales [70 000 R], en haut, des marches qui mènent vers le temple, et sur la droite, un autre accès vers le temple. Les singes sont partout. Les touristes aiment leur donner leur bouteille d’eau pour voir comment ils se débrouillent : certains dévissent le bouchon et boivent au goulot, mais la plupart percent un trou plus petit pour boire. L’art balinais est très spécial, mais j’aime ce style : des statuettes un peu partout, des angles très carrés et des toits très « asiatiques ». Mais ce qui fait plus l’attraction ici, ce sont les singes. Ils sont vicieux, se cachent, et se jettent sur tout ce qu’ils pensent pouvoir vous prendre. Ca a tendance à amuser tout le monde, sauf la victime. Heureusement, des « guides » sont là pour récupérer les objets volés : il amadoue le singe avec un gâteau ou un fruit, et ce dernier lâche ce qu’il tient pour pouvoir manger sa « récompense »… et il ne va pas sans dire que le guide attend bien entendu une compensation financière, j’en ai même vu un négocier pour rendre des lunettes : le touriste lui donnait 10 000 R, lui, il en voulait 20 000 R… On a la forte sensation que les singes sont encouragés à voler, car récompensés à chaque fois, et que les guides n’attendent que ça pour toucher leur commission. En même temps, c’est mérité, quand on dit de ne rien laisser à la portée des singes, faut écouter ! Mais bon, ceux qui portent des lunettes de vue, des épingles à cheveux, et autres foulards ne devaient pas s’y attendre. Pas moins de 20 touristes se sont fait prendre quelque chose pendant le 2h que j’ai passée là bas. A chaque fois, ils ont récupéré leur bien.
La vue de la mer depuis la falaise est splendide, et la houle qui balaye la côte est puissante. C’est vraiment un endroit magnifique, surtout au coucher du soleil. La nuit commence à tomber, je rentre à ma chambre. Je mange un bon riz chauffé façon indo, et fait un petit tour sur le net : Lyon a botté ces « j’me la pète » de madrilènes en ligue des champions !!! On est en quarts !!!

mercredi 10 mars 2010

12 - Magic Padang

Le 10/03/2010
Il est 6h, je me réveille tout seul sans réveil… y a des jours comme ça où on se dit que ça doit être un signe. Un peu d’eau, 4 Oreo, et go to le pont de Padang pour checker : petite désillusion. Comme prévu pas de houle, le « signe » tombe à l’eau ! Je pars alors faire un tour sur la route d’Ulu, en direction de Kuta pour retirer un peu d’argent… c’est chiant, sur le Bukit, les Gabiers (ATM) ne permettent de retirer « que » 1 000 000 R… ça aurait pu me faire économiser sur les frais fixe de retrait … En route, je tombe à nouveau en panne d’essence. Il faut dire qu’en me perdant hier j’ai consommé énormément ! Je paye pour 2 litres, cette fois [2L ->12 000 R], hier j’en avais eu pour 10 000 R. Encore heureux que le Petrol soit disponible tous les 200m par ici. Je rentre à la chambre… je me prends une grosse claque de fatigue : dodo jusqu’à midi ! A mon réveil, sans trop y croire, je retourne au pont de Padang. Impossible a complètement changé, c’est pas énorme non plus, mais il y a des séries d’1m20. Je descends sur la plage pour voir si Padang Padang tourne : il y a 3 gars en surf qui s’enquillent des bons trous dans des séries d’1m50. Vite à la chambre déposer la moto, prendre le BB et les palmes, se badigeonner de crème sur le dos (aujourd’hui j’ai décidé de surfer sans top), de l’oxy sur le visage et je retourne en bas à pieds.


En ramant vers le spot, je vois que c’est tout plat… mais mes yeux n’ont pas pu me trahir autant, et la houle baisser en un clin d’œil ! Au bout des 10 bonnes minutes de rame pour arriver en haut du spot je vois une nouvelle série débarquer : y a du barrel !
La session est meilleure que la dernière fois, même s’il faut attendre au moins 10 min de flat entre les séries. Une bonne dizaine de barrels plus tard un surfeur débarque, les autres s’en vont, on n’est plus que tous les deux…et oh miracle ! Il est français… enfin, guadeloupéen (tête de zoreil quand même). On sympathise très vite, on a chacun nos vagues, cerise sur le gâteau, un gars vient nous shooter en aqua. Les séries s’enchaînent, tubes toujours, pour lui comme pour moi… excellent : c’est pas du gros Padang, mais ça fait vraiment plaisir ! Olivier (le guadeloupéen) loge chez « Thomas » dans une chambre qui a vue sur le spot de Padang depuis son balcon [75 000 R la nuit après négociation]. Pour rentrer sur le spot il arrive par une plage tout de suite au sud du spot de Padang. Trois de ses voisins de chambres débarquent en même temps que 2 autres gars arrivant d’Impossible … et le photographe est parti quelques minutes avant.
C’est l’heure pour moi de sortir (4 heures de session), Olivier aimerait voir à quoi ressemblent les chambres du Padang Inn et espère comme moi retrouver sur la plage notre photographe. Sur la plage, aucune trace du photographe… on finira bien par le recroiser ! A ma chambre il trouve que l’hôtel est pas mal entretenu et la chambre, il la trouve excellente… mais c’est quand même 2 fois plus cher que la sienne ! Du coup ça me fait un peu peur de changer d’hôtel, même si j’ai envie de voir autre chose et payer moins cher. Avec lui et ses potes on se donne RDV au resto dans la soirée.
On arrive au Yeye’s Warung (à environ 1km au sud de l’hôtel), et déjà, le décor est splendide ! Aucun mur, des lumières basses, une ambiance apaisante, et des vidéos de surf sur une télé. Même les prix sont biens, en gros c’est un tout petit peu plus cher que le resto de Padang, et encore… Mais le cadre n’a rien à voir ! La soirée se passe super bien, nous sommes 4, on discute tout en mangeant pendant au moins 2 heures. Le repas est délicieux. Je commande un Lassi orange (sorte de milk shake), c’est pas terrible, mais ça passe. Note : 41 000 R, en ayant l’impression d’avoir mangé dans un resto gastronomique. Rien à redire, j’y retournerais. Les 3 compères partent demain plus dans le nord pour quelques jours. On se retrouvera peut être à leur retour !

mardi 9 mars 2010

11 - No surf today

Le 09/03/2010
Réveil à 8h : heure de l’ouverture du resto pour le petit déjeuner. J’en avais salivé depuis mon réveil : Banana Pancake with Milk et un jus d’orange bien frais ! Leurs pancakes font la taille d’une assiette : tranches de bananes dans une crêpe bien épaisse avec un coulis de lait sucré concentré. Rien de tel pour bien commencer la journée. Je prends la moto pour regarder Impossible depuis le pont de Padang… c’est plat… tant pis ça sera bronzette ce matin ! Je dépose la moto au parking de l’hôtel et redescends à pieds sur la plage de Padang (5 min à pieds). Je me pose entre les rochers, la marée est plutôt basse, le soleil n’est caché par aucun nuage… farniente !
Un bus de touristes japonais (très nombreux dans le coin) débarque : une caricature grandeur nature. Tous habillés pareil : chaussures néoprène, bermuda mi-cuisse, T-shirt local, lunettes noires, bob blanc et appareil photos. Les vendeurs se précipitent vers eux, et visiblement l’argent circule très facilement de mains en mains… on aime les japonais par ici !
Puis soudain je vois une japonaise en robe de mariée, suivi de près par son nouvel époux et deux photographes. Effectivement le cadre est splendide, ils pourront faire de très belles photos par ici. Toutefois, je plaints le marié, dans son complet 3 pièces, sous le soleil de plomb ! S’ensuit une torture scénique : les photographes (Balinais !?) leur font prendre des postures qui rendront certainement bien sur les photos, mais qui ont plutôt tendance à épuiser les néo-mariés. Le couple devient vite l’attraction de la plage, tout le monde, moi y compris, se jette sur l’occasion pour les prendre en photo.
Un petit tour à l’eau… même pas rafraîchissant ! Difficile de sentir une différence de température entre l’air et l’eau. Au loin, je vois un truc fin sortir la tête de l‘eau et nager en se trémoussant : Un serpent ? Un iguane ? On peut voir les deux ici apparemment… le premier étant une moins bonne rencontre que le second.
Il est midi, je rentre prendre une douche froide salvatrice. Cette dernière est le seul moyen d’arrêter le flot de transpiration alors que la mer est incapable de l’endiguer. Ce midi ça sera salade œuf poulet et grande bouteille d’eau fraîche [15 000 R + 6 000 R]! Le pancake remplit toujours mon estomac, je préfère manger léger. Retour à la chambre, je tape quelques lignes sur un fichier Word qu’il me suffira de ramener au cyber café par clé USB et coller sur mon blog. Je me prépare (à reculons…) pour aller récupérer mon costume à Kuta. Ma mission aujourd’hui, essayer d’aller là bas sans rien acheter : je ne prends que 150 000 R et pas de CB. Je tombe en panne d’essence au bout de 5 km. Heureusement il y a des vendeurs de « Petrol » presque tous les 200m. C’est assez comique parce qu’ils stockent presque tous leurs litres d’essence dans des bouteilles « Absolute Vodka ». Au passage je signale juste que ma jauge à essence ne fonctionne pas, comme le compteur (forcément !). 50 m devant moi je trouve donc un vendeur d’essence, je prends 2L pour 10 000 R (pas cher !). Direction Kuta !!
En me garant devant la même allée qu’il y a 2 jours, je me prépare psychologiquement à gentiment envoyer bouler tout le monde. J’y arrive pas mal, jusqu’à ce qu’un autre gars essaye de m’envoyer chez le « Best Taylor ». Ca tombe bien j’y vais ! Il m’accompagne donc là bas en me disant que son magasin jouxte celui du tailleur. Je retrouve mon tailleur… et franchement, à première vue, il a fait du bon boulot. Je l’essaie, et il me va nickel. Faudra que je regarde les détails mais déjà c’est top ! Je lui donne donc ses 120€, et comme convenu, il me rend mes 500 000 R. Voilà qui est bien en plus il me laisse partir tranquille… sauf que le jeune qui m’avait accompagné tient absolument à me montrer ce qu’il vend. Comme tous les autres, il a des copies de Billabong, Quiksilver…etc biens rangés dans un meuble fermé (peur de se faire prendre pour ses contrefaçons ?). Cette fois j’essaie de dire non à tout… puis me laisse tenté par 1 T-Shirt et 1 débardeur estampillés Bintang. Il m’en refourgue un 3ème en me disant qu’au bout du 4ème article il me fera un super prix. Je choisis un sari bleu. Là, il me propose un tarif pour le tout : 1 300 000 R prix d’ami… c’est énorme !!!! Je lui dis qu’à ce prix je lui rachète sa boutique ! Il descend à 1 000 000 R. Je lui dis que je ne prends pas à plus de 500 000 R. Il réfléchi un peu trop longtemps et je lui dis que j’y vais : il me lâche le tout pour 600 000 R. Allez, c’est bon je vais lui prendre… mais je suis encore tombé dans le panneau !
Sur le retour je me perds comme c’est pas permis… 2h pour rentrer sur Padang !!! Et presque pas un rond sur moi. N’ayant pas de permis international je stress de tomber sur un flic car s’il me propose de payer un pot-de-vin (très souvent ici) j’ai même pas de quoi le payer. D’habitude je garde toujours au moins 150 000 R pour ces imprévus. Finalement tout se passe bien (hormis mon perdage en route), et j’apprécie la conduite chaotique des balinais : pas de limitation de vitesse, les feux c’est pour les touristes, quand on arrive pas à traverser la route pour prendre l’autre voie, c’est pas grave, on roule à contre sens ! Priorité à celui qui a le moins peur… j’en passe, et des meilleures !
Retour à la chambre, je me sens chez moi : je souffle ! Un petit tour sur le net, un petit check de 15 min comme d’habitude.
Les prévisions de houle ne sont pas top. Je regarde où en est mon compte bancaire, et je vois que retirer ou payer avec ma carte n’est pas du tout rentable : avec la taxe fixe et le pourcentage de frais de retraits pour [1€ -> 11 750 R] alors qu’en échangeant mes euros au change (qui, je pensais, était plus voleur) j’avais [1€ ->12 200 R] ! Bonne leçon ! merci « la blonde » pour m’avoir dit de retirer en € avant de partir ça me sert (j’avais retiré 500€… j’aurais dû retirer plus). Je suis heureux de voir tous vos commentaires, j’aurais aimé que beaucoup d’entre vous soient avec moi ! Ce n’est que partie remise !

lundi 8 mars 2010

10 - Pas trop de houle...

Le 08/03/2010
Les prévisions de houle sont à la baisse. Je fais une bonne grasse matinée, levé à 10h. Un petit tour à Padang pour checker la houle : pas grand-chose, j’en profite pour faire quelques photos. Le temps passe vite, il est l’heure d’aller manger, toujours au resto du Padang Inn. Ce midi, je tente le « Fried rice with chicken and egg » [23 000 R]… je dis « je tente » parce qu’a priori, le riz frit ça ne me dit rien… en fait, j’ai bien fait, parce qu’il s’agit en fait d’une sorte de riz chauffé, avec des légumes : un délice! Et avec ça une grande bouteille d’eau bien fraîche [6 000 R]. Allez, c’est pas tout, mais faut surfer aussi! Je me décide pour Ulu Watu. Au cas où ça serait un peu flat, je prends mon appareil photo. Le mini coffre sous le siège de la moto me permet d’y caser lunettes, crème solaire, lycra, appareil photo, porte-monnaie et clé de ma chambre. C’est parti pour un peu moins de 10 min de route.
J’arrive au point de vue d’Ulu. On dirait qu’il y a un peu plus d’un mètre, et quelques séries doivent arriver à 1m50. Pas top, mais au moins il n’y a pas trop de monde (environs 15 personnes). J’arrive au parking à 100m de là, je m’acquitte des 3000 R. Souvent pour le parking, on nous donne un ticket qui est valable pour toute la journée (permettant de faire des allers/retours) mais à Ulu, pas de tickets !? (il faut peut être le demander ?). Je laisse toutes mes affaires dans le coffre, et le casque sur le rétroviseur, et c’est parti pour la centaine de marches jusqu’au spot, avec la planche et les palmes sous le bras. La session s’annonce sympathique, je me remet sur le pic qui lève en virage, et de suite prends ma première vague : première casquette ! Enchaîné avec combos 360/reverses. J’arrive à bien me placer assez souvent pour pouvoir prendre pratiquement toutes le vagues que je veux, car la plupart des surfeurs sont légèrement trop haut et rament sans réussir à prendre leur vague… tranquille ! La session se poursuit 3 heures durant et les barrels se font très rares. Pas moyen d’envoyer quoique ce soit d’aérien, car la vague manque de puissance. C’est pas grave, les sensations de glisse sont là, et ça permet de travailler les rotations sur au moins 60 m de vague. Quand la fatigue et le poikage de mon nez commence à se faire sentir, je me laisse embarquer vers la crique de mise à l’eau du spot… grosse déconvenue : à 20 m en face de la crique, un courant puissant (genre milieu de la passe de l’ermitage) me déporte vers le Nord ! J’insiste 2 min, et fais « marche arrière » : je retourne vers le pic histoire de prendre une vague un peu plus à l’intérieur. Cette fois c’est bon, je retiendrais pour la prochaine fois !
Je remonte vers les warungs de la falaise et commence à me dire qu’il faudrait que je fasse quelques photos… sauf que ça veut dire remonter au parking puis redescendre prendre les photos et encore remonter pour partir… c’est hyper sportif ! Une femme m’interpelle « Want cold drink ? » … je ne me fais pas prier, mais je lui dis que je dois d’abord chercher mon porte monnaie à la moto (et mon appareil photo par la même occasion). Je lui demande de bien vouloir garder ma planche et mes palmes le temps de monter et redescendre. Et c’est parti pour un petit jogging ! De retour sur la falaise, je commande un coca [cher !? 12 000 R]… un peu déçu, son « cold drink » sort d’une glacière pas très bien réfrigérée… j’aurais préféré un coca glacial, mais ça ira ! Je descends prendre quelques photos à la mise à l’eau du spot ainsi qu’en haut de l’escalier au bout duquel se trouve un abri qui surplombe tout le spot : magnifique !
Retour à l’hôtel, une bonne douche froide et direction le cyber café. Au programme : mise à jour du blog, checking mail / FaceBook / MagicSeaWeed / Résultats foot L1 [1h ->20 000 R]. C’est l’heure de dîner, je commande un Chicken Acebolado [32 000 R], encore une fois excellent ! Je ne sais pas si c’est de la cuisine locale, mais ça déchire ! En passant devant la pizzeria et le mexicain, je vois qu’ils sont fermés… on dirait que le lundi c’est le jour du repos pour bon nombre de commerces. Hier, Dimanche, de Padang à Kuta tout était ouvert… Retour dans la chambre, un petit « Tension 10 » (encore merci Aldo pour ton eeePC) et au dodo.

dimanche 7 mars 2010

9 - Padang Padang - Impossible - Kuta

Le 07/03/2010
Bonne grosse grasse matinée : levé 8h, rien ne presse, la marée est basse, pas moyen de surfer sans risquer de plucher. Je passe prendre un jus d'orange, mon estomac doit refuser le pancake tellement j'ai mangé la veille. En revenant hier après midi de Bingin, je suis passé voir Impossible depuis le pont de Padang. La houle qui n'a cessé de grossir (modérément) toute la journée d'hier laissait présager une bonne session aujourd'hui. Le bodyboarder anglais est parti checker Ulu Watu : "Busy"... le spot est déjà blindé de monde. Il pense aller à Bingin... mais moi je veux tester Impossible ! Avant ça, je tombe sur un jeune couple de français qui cherchent à louer un scooter. Ils n'ont ni permis français ni permis international... je leur explique que j'ai pu louer un scooter la veille sans problème, et ils s'empressent donc de demander la même faveur, c'est bon!
Je descends à pied sur la plage de Padang, là encore, la descente vers le spot est mythique : entrée des escaliers par ce qui ressemble à un temple, des petits singes, qui ont le vice dans les yeux me regardent descendre vers l'espèce de tunnel étroit qui entoure les marches d'escalier. Arrivée sur la plage de Padang, je vois qu'Impossible n'est pas terrible, il doit y avoir 1m à tout casser... pas grave, je veux quand même voir le potentiel de cette vague! Il y a une droite qui déroule mollement et de nombreux touristes apprennent à surfer. Je me dirige sur la partie qui déroule en gauche et monte le plus loin possible de tout le monde. J'arrive à prendre 2 ou 3 vagues plutôt creuses, mais qui ferment trop vite... Je jette un coup d'oeil vers Padang, et là je vois 3 surfeurs qui déchirent une série à un peu moins d'1m50... direction Padang Padang Spot!!!
Je sais que niveau requins c'est plutôt "safe" à Bali, mais bon, la traversée de Impossible vers Padang semble passer au dessus d'un haut fond.... flippant! J'arrive près des surfeurs, je ne veux pas casser l'ambiance, je les salue un à un, ça les surprend, voire les amuse, mais je sens que mon arrivée ne les dérange pas plus que ça. Tout de suite une série débarque : 1m50, 5 jolies vagues, ils arrivent chacun à se coller une casquette, j'en fait de même... la session commence bien !!! Les sourires sont francs, tout le monde semble content de cette série! J’aime cette ambiance!
Malheureusement d'un seul coup... plus rien... 30 min au moins avec 0 vagues... un à un les surfeurs partent, je me retrouve tout seul... j'attends désespérément une vague pour me ramener plus bas... et enfin une vague... 1m à tout casser... me permet de descendre un peu pour commencer à ramer vers Impossible et prendre une vague qui me ramènera sur la plage. J'ai alors vu un truc énorme flirter avec la surface de l'eau près d'un petit surfeur balinais... ça l'a amusé... moi j'aurais eu une crise cardiaque !!! Une tortue? Un dauphin? Je ne sais pas, mais c'était flippant!
Je passe au resto manger des pâtes carbonnara (pas de lardons à Bali? ça sera du jambon!) très bon et très copieux! [22 000 R].
Cet après midi, j'ai envie d'aller faire un tour sur Kuta... mon trajet en taxi de l'aéroport à Padang m'avait refroidi quand j'ai vu comment ça roulait n'importe comment (surtout les scooters), mais bon, je dois essayer! C'est impressionnant de voir que proportionnellement au nombre de véhicules et à celui des zigzagueurs, il n'y ait pas trop d'accidents! Tout au long de mon trajet, je n'ai pas vu un seul accrochage... même si ça tient du miracle! Rallier Kuta n'est pas une mince affaire pour moi : en moto je flippe, ici on conduit à gauche (les carrefour c'est la misère!), et surtout, y a pas de règles! (Même les feux rouges!! pour les motards c'est en option!?). Les routes ne sont pas bien indiquées... mais par miracle j'arrive à Kuta au bout de 30 min (pas mal pour faire une douzaine de Km!).
J'arrive dans la grande allée où il y a les magasins Rip Curl, Billabong, le Mc Do, le KFC...etc. parking payant forcément [2 000 R]. Et là, tout ce que je n'aime pas dans les endroits touristiques : le harcèlement. Je sais que c'est leur gagne-pain, mais franchement ça saoule (en tous cas moi, j'aime pas). Tous les 2m : "Need transport?", "want copy Billabong?", "Need taylor"...etc. Si je n'aime pas ça c'est aussi parce que je suis peut être trop une bonne poire... je me laisse embarquer par un gars qui est mon "Best Friend" et qui veut me vendre ses T-shirts, copies de marque de surf... le "bargain" commence : il me propose 350 R les 2, je lui dis 200 R, il me dit 100 R chaque si je lui en prend 4...allez vas-y pour 4 ... pas mauvaise affaire je pense... mais bon je voulais rien prendre!
Et aller re-belotte, je me fais embarquer par un gamin qui veut me présenter le "Best Taylor of Kuta"... en bonne poire, je le suis, et en même temps un costume sur mesures, c'était dans mes projets d'achats. Je choisis la matière, le coloris, et la coupe. Il prend mes mensurations, et là : "let's bargain again"... on parle en €. Il me propose 275€... alors je lui dis que mes costumes, je préfère les prendre à 75€ en grande surface chez moi, même si ce n’est pas exactement ma taille. Son prix passe à 200€ "just for you my friend". Je lui dis que je ne peux pas... il me demande alors combien je voudrais mettre... je lui dit 100€... je trouve que ça va pour un pantalon et une veste (même si je n'y connais rien en prix sur mesures). Il me dit 120€ dernier prix. Je me tâte… et allez, c'est bon, je conclue là dessus, même si je ne sais pas si ça vaudra le coup, je laisse un "deposit" de 500 000 R, qu'il me rendra quand je lui ramènerais les 120€ (je préfère payer en € parce que la façon dont il convertissait en Roupies n'était pas "catholique") : je le récupère Mardi.
Las de tout ce harcèlement, je rentre vers Padang. Au passage je regarde vite fait la plage de Kuta... elle est grande, belle, il y a quelques vagues, et c'est blindé de touristes... et de vendeurs / masseurs qui sautent de groupes en groupes pour vendre leurs services... je crois que j'aime pas Kuta... trop d'agitation pour moi!
Je manque de me perdre plusieurs fois, j'en profite pour prendre quelques photos de belles choses sur la route. Enfin j'aperçois un panneau "Ulu Watu"... je vais pouvoir rentrer! Sur la route je m'arrête à un "Supermarket". Les prix y sont tout de même élevés je trouve... c'est un Supermarket de touristes... aller au resto coûte moins chère que d'acheter chez eux! [Ex : 27 000 un sachet de chips au Paprika / au resto j'ai Cheese Burger + frite au même prix!]. A la caisse : juste un paquet d'Oreo [4 100 R]. Juste à côté je tombe sur un magasin de téléphonie. Je lui achète une carte Sim [SIMpati : 25 000 R] et 50 000 R de crédit. En Malaisie, comme à Bali, j'étais en "service limité" sur mon tel... maintenant j'ai un bon réseau, et pas de roamming (frais de suivis d'appels internationaux lorsqu'on est à l'étranger = on paye bonbon quand on reçoit un appel). Le vendeur effectue toutes les manipulations pour activer et recharger la carte SIM. Une fois dans mon téléphone, tout est OK, le crédit est là, je peux consulter en temps réel ce qu'il me reste comme crédit, mais avec un numéro local. J'ai testé : 4 min sur fixe Réunion -> 25 000 R, 1 min sur GSM Réunion -> 8 000 R, 1 texto Réunion -> 3 000 R.
J'arrive enfin à Padang, je passe juste un instant chez "Reda" la petite boutique pas loin de Bingin pour prendre du PQ [2 000 R] (ici c'est pas dans les moeurs... c'est plutôt jet d'eau...).
C'est déjà l'heure de manger : au resto pour une bonne salade poulet [13 000 R]. Je retombe sur le couple de français que j'avais aidé à louer leur moto ce matin. Ils sont ravis de leur journée après avoir été de plages en plages. On discute de nos vies, ils sont intérimaires, et ont pris 2 mois de repos, à visiter la Thaïlande, le Laos, l'Indonésie...etc. très charmants, et très sympathiques. Ils me racontent aussi qu'ils ont vu les secours prendre en charge un japonais qui a eu un accident (!?) sur le spot d'Ulu Watu mais qui était malheureusement déjà décédé... ça fait froid dans le dos...